L’industrie pharmaceutique brésilienne ne connaît pas la crise

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Porté par l’émergence d’une classe moyenne importante et par le vieillissement de la population, le secteur pharmaceutique brésilien est passé en deux ans du 12ème au 9ème rang mondial. Il devrait même atteindre la 7ème place à l’horizon 2016 selon l’IMS. Une telle dynamique incite les grands laboratoires mondiaux à renforcer leur développement et attire de nouveaux acteurs de cette industrie. Le français LFB a ainsi signé en juillet dernier avec Hemobras, société d’Etat brésilienne, un contrat de transfert de technologie concernant l’équipement et la validation pharmaceutique d’une usine de fabrication de médicaments dérivés du plasma. Sanofi-Aventis a lui opté pour une présence locale forte. Il est maintenant leader au Brésil sur tous les segments de produits grâce à l’acquisition de Medley, troisième laboratoire pharmaceutique brésilien et numéro1des génériques.

La manne des génériques

L’expiration des brevets des molécules phares et les efforts fournis par les gouvernements pour limiter les coûts des dépenses de santé vont entraîner une forte croissance du marché mondial des génériques. Depuis leur introduction en 2001, ils ont entraîné une transformation importante de l’industrie pharmaceutique brésilienne. Selon le Ministère de la Santé brésilien, plus de 540 sociétés pharmaceutiques dont 36% d’origine nationale, sont aujourd’hui enregistrées. Près de 70% d’entre elles sont concentrées dans l’état de São Paulo. Soutenus par la puissance des génériques qui représentent 20,6% des ventes, les laboratoires brésiliens investissent massivement en R&D pour développer des produits à plus forte valeur ajoutée. Dans un même temps les grands laboratoires pharmaceutiques trouvent sur place des partenaires pour la transformation de produits importés.

Sylvie Ponlot