L’industrie pharmaceutique dans les starting-blocks

Nouvelle année, nouveaux défis. L’industrie pharmaceutique n’est pas en reste ! Ralentissement des fins de brevets, nouvelles molécules anticancéreuses, généralisation de l’accès aux médicaments, croissance spectaculaire des pays dits « pharmerging ». Le marché pharmaceutique mondial s’annonce prometteur. La progression de 2014 a permis au marché pharmaceutique de dépasser les 1.000 milliards de dollars, soit 924 milliards d’euros. Selon l’IMS Health, il pourrait s’envoler de 7% à l’horizon 2018. Le changement viendra surtout d’un retour de l’innovation avec des produits performants pour de larges populations. La Chine pourrait enregistrer une croissance de plus de 70% grâce au développement de son système de santé, atteignant ainsi 19% du marché mondial. Malgré cette hausse, les États-Unis resteront le principal meneur de la croissance du marché pharmaceutique. Les fusions-acquisitions de laboratoires ont atteints des sommets en 2014 avec un chiffre record de 208 milliards de dollars, soit trois fois plus qu’en 2013. Les expirations de brevets incitant les laboratoires à regarnir leurs pipelines de produits en développement, ces opérations devraient se maintenir en 2015. Une récente étude de Thomson Reuters Cortellis estime que 11 nouveaux médicaments arrivant sur le marché en 2015 seraient susceptibles de générer des chiffres d’affaires annuels de plus d’un milliards de dollars dans les cinq ans à venir. Parmi eux, un anticancéreux, un anticorps monoclonal et un traitement des insuffisances cardiaques. Dans le même temps aux États-Unis, le marché des génériques devrait augmenter. Près de 3500 demandes d’autorisations de mise sur le marché sont en attente d’approbation par la Food and Drug Administration. Quant aux biosimilaires, leur présence va se renforcer, l’approbation récente du premier par la FDA ayant entrouvert la porte. Enfin, les médicaments dits « orphelins » sont amenés à poursuivre leur ascension grâce à des délais d’obtention d’AMM raccourcis et des essais cliniques ne nécessitant pas plusieurs milliers de volontaires.

Sylvie Ponlot